Des chenilles peuvent leurrer les fourmis ouvrières pour se faire nourrir, peut-on apprendre dans le rapport d’études d’une équipe britannique de l'université d'Oxford.
Pour communiquer entre elles, les fourmis se frottent régulièrement le corps. Mais malheureusement pour ces petits insectes travailleurs, ce mode de communication peut parfois être interprété par d’autres espèces à leur avantage. Avant d’avancer cette conclusion, les scientifiques ont placé des microphones miniatures dans les fourmilières et les enregistrements sonores ont révélé que les reines dont le timbre diffère de celui des ouvrières, donnent les directives à suivre à ces dernières.
Cependant, les larves d’une espèce de papillon bien déterminée peuvent imiter ce message et détourner les ouvrières de leur principale tâche pour en faire ensuite leurs esclaves. Et pire encore, les scientifiques ont découvert au cours de la même expérience que les ouvrières peuvent se détourner de leurs reines au profit d’un imposteur alors qu’une chenille qui se prenait pour une reine a été placée parmi des reines. Les ouvrières ont pris la défense de la chenille qui a été mordue par les reines. Et le leurre peut durer entre 11 et 23 mois avant que la chenille ne se transforme en papillon et ne s’envole pour découvrir d’autres horizons.
Selon le professeur Thomas, l’un des coauteurs de cette étude, le comportement de ces chenilles révèle une bonne tactique de conservation de cette espèce de papillon.
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