Le parc national des Matopos au Zimbabwe n'échappe pas à la crise politique et économique qui persiste dans ce pays mais aussi dans le monde.
Une réserve aujourd'hui menacée par le vol et le manque d'entretien
Sur les rochers, les anciennes peintures rupestres des bushmen se détériorent rapidement et s'écaillent, des morceaux de clôture sont volés et la faune protégée risque la mort.
Hormis la crise politique et économique, ce parc national est aussi menacé par la concentration des populations et du bétail, la pénurie de personnel, par la diminution des touristes et par le manque de...fonds. Shillah Nyakudzi, la directrice des Matopos, évalue à 5,6 millions d'euros environ le coût d'une nouvelle clôture de protection moderne.
Une faune menacée !
Il n'y a plus que 62 rhinocéros (17 noirs et 45 blancs) qui côtoient environ 200 spécimens d'une race d'aigles noirs dans ces collines escarpées situées à 35 kilomètres au sud de Bulawayo (Matabeleland). Les barrières des enclos sont vandalisées et laissent ainsi le champ libre aux bétails venus des villages voisins et toujours en quête de pâturages
Un site de 435 kilomètres carrés inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO en 2003
Notons que les collines de Matopos, avec leurs imposantes formations de granit, sont pourtant un lieu vénéré où Shona et Ndebele (les deux principaux groupes ethniques du Zimbabwe) sacrifiaient à leurs rites religieux traditionnels. Les bushmen San avaient érigé leur demeure dans ce paysage de rochers en équilibre, qui a survécu à deux milliards d'années d'érosion. Ils en ont fait un des principaux sanctuaires d'art rupestre d'Afrique.
source